samedi 29 décembre 2012

Stage de fin d'année

Les Lyonnaises sont arrivées le 27 décembre à Lunel, pour un stage de préparation de quatre jours.
Après une première séance de reprise, à Lyon, les joueuses de l'OL se sont retrouvées à Tola Vologe. C'est en bus que les Lyonnaises ont rejoint Lunel, à côté Montpellier, pour leur traditionnel stage de reprise. 21 joueuses ont fait le déplacement, dont les deux jeunes Noémie Carage et Eve Perisset. Wendie Renard, qui passait un arthroscanner dans l'après-midi, rejoindra le groupe en cours de stage. Elise Bussaglia, blessée au genou, n'est pas du voyage.
Patrice Lair a dirigé le premier entraînement du séjour à 15h00, sur le terrain bosselé de Lunel. Un échauffement physique en compagnie d'Antonin Da Fonseca, puis un atelier de passes et de la conservation. Camille Abily a ressenti une petite pointe aux adducteurs, sans gravité semble-t-il. Amel Majri, victime d'une entorse au genou il ya quelques semaines, s'est contentée d'une petite promenade autour du terrain. Les gardiennes sont restés en spécifique avec Yoann Vivier, sur un terrain synthétique.
Le vendredi, les Lyonnaises ont effectué 3 séances dans la journée, avant de conclure le stage par un match amical face à Nîmes (D2), samedi après-midi.

GROUPE OL FÉMININ
Gardiennes : Bouhaddi, Deville, Peyraud-Magnin
Défenseures : Georges, Viguier, Agard, Franco, Bompastor, Carage, Perisset, puis Renard
Milieux : Henry, Abily, Necib, Dickenmann, Traore, Majri
Attaquantes : Schelin, Tonazzi, Thomis, Le Sommer, Otaki

Une année magique pour le football féminin


Ce fut l'un des plus grands moments de football de l'année. Les mini Bleues sont allées remporter le Mondial U17 en Azerbaïdjan, au nez et à la barbe des Américaines, des Allemandes, des Coréennes du Nord et des Japonaises. Un exploit parfaitement orchestré par le sélectionneur Guy Ferrier, servie par une haine de la défaite qui a donné des ailes à ses joueuses. Battues deux fois d'affilée en finale de l'Euro (2011, 2012), les Françaises n'ont pas laissé filer une occasion de plus de marquer l'histoire du football français. Cela n'avait pourtant pas très bien démarré avec un groupe très relevé, et deux nuls face aux USA (0-0) et la Corée du Nord (1-1)... Les mini Bleues dominent mais n'arrivent pas à trouver l'efficacité, si importante au haut niveau. Du coup, elles sont déjà sur la sellette et doivent battre la Gambie par six buts d'écart... Elles décrochent une victoire 10-2 dont 6 buts inscrits dans les vingt dernières minutes ! À couper le souffle ! Le reste du tournoi est du même acabit. Une séance de tirs-au-but face au Nigeria en quarts (0-0, 5-3 tab), un peu de répit tout de même en demies avec de la maîtrise contre le Ghana (2-0)... avant une finale irrespirable face aux Coréennes remportée au terme d'une hallucinante séance de tirs-au-but (1-1, 7-6 tab). Superbe moment. Merci. 

Les 21 Championnes U17

GARDIENNES : Romane Bruneau (La Roche-sur-Yon), Claire Jacob (Arras), Cindy Perrault (Lyon)

DÉFENSEUSES : Amandine Blanc (Monteux), Noémie Carage (Lyon), Ophélie Gahéry (Le Mans), Griedge Mbock (Guingamp), Marion Romanelli (Monteux), Laurie Saulnier (Monteux), Aissatou Tounkara (Juvisy)

MILIEUX : Alexandra Atamaniuk (Vendenheim), Laura Blanchard (Dijon), Delphine Cascarino (Lyon), Julie Gathrat (Algranges), Candice Gherbi (Saint-Étienne), Onema Grace Geyoro (Paris), Ghoutia Karchouni (Lyon), Sandie Toletti (Montpellier)

ATTAQUANTES : Pauline Cousin (Hénin-Beaumont), Léa Declercq (Hénin-Beaumont), Kadidiatou Diani (Juvisy)

jeudi 27 décembre 2012

En route pour 2013

On les connaît pour leurs formes affolantes et leurs sourires ravageurs… Mais derrière ces beautés fatales se cachent des championnes. Des athlètes de haut niveau qui ont fait exploser les chronos. Qui aussi (et surtout) ont raflé de nombreux titres. Et qui ont fait tourner les têtes. Maria Sharapova, Alex Morgan, Lindsey Vonn ou encore Louisa Necib, toutes ont marqué l’année 2012. Sport&Style les met à l’honneur.

dimanche 23 décembre 2012

Avec Laure Boulleau ...


Il y a quelques jours Foot d’Elles vous laissait choisir le duo de joueuses, qui participerait à l’interview croisée… Chose promise, chose due… Pour vous, les deux internationales tricolores, Louisa Nécib et Laure Boulleau se prêtent au jeu et répondent à nos questions. Des rires et de la joie, à consommer sans modération en cette période de fête!


Depuis combien de temps vous connaissez-vous ?


Laure BOULLEAU : Si je ne dis pas de bêtises, ça doit faire pas loin de 10 ans…

Louisa NECIB : Une dizaine d’années. On s’est connu à Clairefontaine et avec les sélections.


A quel poste la ferais-tu jouer si tu voulais rigoler ?


Laure : Sans hésitation, gardienne de but ! Je l’imagine déjà… (Rires). Elle aurait trop peur du ballon c’est sûr, et peut-être de se faire mal aussi.

Louisa : A mon poste, en numéro 10 ! Ce n’est pas son rôle mais je l’imagine bien, et puis je crois que ça lui plairait en fait! (Rires).


Dans quel autre sport penses-tu, ou imagines-tu qu’elle aurait pu être aussi bonne ?


Laure : En gym. Je sais qu’elle en a fait étant plus jeune et puis elle est gracieuse, donc je la vois bien la dedans.

Louisa : Aussi bonne je ne sais pas, mais comme on a toutes les deux, fait de la gym avant le foot… je dirais la gym.


A quel joueur de football, te fait-elle penser ?


Laure : Question difficile dit donc (Rires). A Zinedine Zidane évidemment !! Elle, j’espère qu’elle va dire Bixente, autrement j’ai les boules (Rires).

Louisa : Biiiiiixente Lizarazu !!!! (Rires). Laure, c’est lui en fille ! Pour moi, c’est les mêmes. Le poste, la morphologie, le style de jeu, le pied gauche, les centres, les débordements, tout quoi !



Quelle est sa plus grande qualité ?


Laure : Sportive, c’est la technique. Et dans la vie de tous les jours, je dirai sa joie de vivre.

Louisa : Au niveau foot, c’est une vraie défenseure qui lâche rien, c’est vraiment une battante. Autrement, c’est mon amie depuis presque dix ans, alors c’est forcément qu’elle est bourrée de qualités. Elle est rigolote, généreuse, agréable… Elle à tout pour elle.


Quel est son plus grand défaut ?


Laure : Euh, je ne sais pas si c’est vraiment « être bougon », mais on va dire que parfois elle peut s’énerver vite.

Louisa : Euuuh, peut-être un peu stressée… (Rires).


Lui donnes-tu un surnom ?


Laure : Titou ! Parce que…c’est comme ça qu’on l’appelle chez elle, dans le Sud. Et puis, c’est un peu comme Zizou, sauf qu’on remplace les « Z » par des « T » (Rires).

Louisa : Non pas de surnom particulier en fait. C’est juste Laurette !


Selon toi, est-elle plutôt mauvaise perdante ou plutôt fairplay ?


Laure : Pas méchante, mais mauvaise perdante quand même !

Louisa : Elle veut et elle aime gagner, mais elle sait admettre et accepter la défaite, alors je dirais qu’elle est fair-play.


As-tu un message à lui faire passer ?


Laure : Là je sais qu’elle est en vacances, alors juste qu’elle profite à fond de ces moments en famille et qu’elle passe de bonne fêtes. Il faut aussi qu’elle récupère bien, pour réattaquer la 2ème partie de saison, parce qu’on a beaucoup de matchs  qui nous attendant en club, et en équipe de France. Il faut qu’elle soit en forme parce qu’on a besoin d’elle.

Louisa : Juste lui dire que ça fait dix ans que c’est ma pote, mon amie, et que j’espère que ça durera encore longtemps.


Un pronostic sur le match retour vous opposant ?


Laure : Oula ! Je pense qu’il y aura un petit match nul ! Une chose est sûre, le match sera plus disputé au retour qu’à l’aller. Je dis 1-1. On a une revanche à prendre ! (Rires)

Louisa : Victoire lyonnaise bien sûr !! Mais pour les scores je ne suis pas bien douée…Allez petite victoire 1-0


Propos recueillis par Sandrine Dusang

Auch. La grande fête du futsal féminin au Mouzon


Le président de la commission départementale et régionale féminine, Marcel Basque est particulièrement heureux de pouvoir rassembler 120 joueuses pour cette manifestation. Comme il le dit lui-même, «ce sera l'occasion de découvrir ce football si attachant mais aussi la sélection U.19 F composée des meilleures joueuses de tous les clubs gersois. Sous la responsabilité de Patrice Marseillou, conseiller technique départemental, cette sélection va en surprendre plus d'un de par la qualité de jeu et la technique proposées par les joueuses.» Tous les clubs gersois qui s'illustrent dans leurs championnats respectifs seront aussi de la partie et les joutes s'annoncent très disputées. Qui de Sud Astarac, Manciet, Monferran-Saves, Sainte-Chistie ou consorts aura le dernier mot ? Réponse en fin d'après-midi vers 18h30. Ce tournoi est aussi l'occasion de mesurer la bonne vitalité de ce sport dans le département où plus de 350 joueuses le pratiquent (lire notre encadré). «Le développement du football féminin dans le Gers est sur la bonne voie. Le plan fédéral de féminisation mis en place par la FFF et conduit sur le plan régional par Jacques Guisselhardt, président du District du Gers, porte tous ses fruits ! Pas étonnant que notre département compte un grand nombre de présidentes, de secrétaires ou de trésorières de clubs et 4 membres au sein de son Comité». Que ce soit sur les terrains ou en coulisses, la gent féminine donne le «la» dans un sport qui ne lui avait pourtant pas ouvert grand les bras, faute à des idées reçues heureusement révolues aujourd'hui. Déjà, on peut mesurer les fruits de ce travail de fond. L'entente Sainte Christie- Preignan en «division honneur» est bel et bien aujourd'hui la meilleure équipe régionale, championne de cette division pour la saison 2011/2012. On peut y ajouter les clubs de Simorre en Ligue la saison dernière et celui de Manciet, champion du Gers qui a manqué l'accession en 2011/2012. D'autres places fortes du football féminin gersois ont aussi contribué à ce bel élan. «Et si l'avenir du football passait par les femmes ?».
Alors que la trêve a sonné pour le football amateur, le hall du Mouzon accueille ce dimanche à partir de 14, le tournoi départemental de futsal féminin séniors.

350 joueuses, 11 clubs...

350 joueuses, 123 dirigeantes, 5 présidentes, 24 secrétaires, 21 trésorières. Clubs : Sainte-Christie/ Preignan, Riscle, Sud Astarac, Pauilhac, Monferran Savès, Gimont, L'Isle-Jourdain, Simorre, Manciet, Rassemblement Bas-Armagnac, Entente Laymont-Lombez. Effectifs: légère hausse chez les jeunes et notamment dans le football d'animation grâce notamment à la mise en place des centres d'animation féminins, les stages et les différents plateaux U12-U15. La Dépêche du Midi par Alexia Cenac

mardi 18 décembre 2012

Tout foot, tout femme


REPORTAGE Louisa Nécib, milieu de terrain de l’Olympique lyonnais, est le visage le plus connu d’un sport féminin, encore discret en France mais pourtant en plein boom.

Un lundi, 10 heures du matin, quartier de Gerland, sud-ouest de Lyon : 21 filles en short bleu marine ont rendez-vous. Elles se recoiffent, lacent leurs crampons et remontent jusqu’au menton la fermeture Eclair de leur blouson. Il fait froid, l’herbe est encore trempée de rosée. Autour, les gradins en béton forment une enceinte grise, comme le ciel. Les filles rient, leurs mollets frissonnent, elles entrent sur le terrain. Un homme les attend. Les joueuses forment un cercle autour de leur entraîneur.
Louisa Nécib, 25 ans, porte de longs cheveux bruns. Quand elle court, ils flottent dans son dos et balayent le numéro 10 inscrit sur son maillot. Milieu de terrain, comme Zidane. «Ziza» est elle aussi d’origine algérienne et a grandi dans les quartiers Nord de Marseille, où «à chaque coin de rue, dit-elle, ça joue au foot». Elle a 11 ans quand son idole devient champion du monde. «La comparaison est facile et très flatteuse, mais elle n’a pas lieu d’être», rétorque-t-elle. Pas de grandes, ni de longues phrases. Autre point commun : la timidité. Louisa n’est pas du genre à se confier.
Petite fille, elle regarde les matchs de foot à la télévision avec son père, électricien. Elle se destine alors à la gymnastique, qu’elle pratique pendant cinq ans. Cheval-d’arçon, barres asymétriques, poutre… Louisa Nécib délaisse finalement les agrès pour le foot, hypnotisée par les passements de jambes de Zidane. Une vocation naît, sortie de l’écran. En bas de son immeuble, sur le bitume marseillais, elle impressionne les garçons de son âge par des dribbles, des petits ponts et de longues passes décisives. «Ça m’est venu naturellement, je ne l’explique pas. Je ne me suis jamais rêvée footballeuse.»
Quinze ans plus tard, sur le terrain de Gerland, dès l’entraînement, son style saisit. Patrice Lair, 51 ans, hurle : «Mettez de la qualité ! Il faut de la technique, de la tactique et du physique, poursuit l’entraîneur.J’essaie d’améliorer leur jeu de tête devant le but. Il faut qu’elles courent plus vite et qu’elles sautent plus haut. L’aérien, c’est ce qui compte au niveau européen.»
C’est à Montpellier que Patrice Lair rencontre Louisa Nécib, en 2006. Elle vient de terminer une formation sportive au centre technique national de Clairefontaine (Yvelines). Il la regarde jouer et repart séduit par son sens du jeu précis. En juillet 2007, il fait venir la Marseillaise à l’Olympique lyonnais. Ensemble, ils deviennent six fois champions de France, deux fois vainqueurs de la Coupe de France et de la Ligue des champions.

Le 7 octobre, l’OL bat Vendenheim 13-0

Louisa Nécib, 1 m 64 pour 51 kilos, aux pieds une technique élégante, est l’une des meilleures joueuses d’Europe. «Les premières victoires sont émouvantes. Je me souviens, c’était avec le club de mon quartier, j’avais 14 ans. On était une équipe de copines. Ensuite, il y a eu la finale de la Coupe nationale avec la Ligue Méditerranée. Je n’avais pas marqué. Mais on a terminé par une victoire, c’est ce qui compte. De toute façon, je ne suis pas attaquante, je n’ai pas le but en tête.» Sur le terrain, elle pense à l’équipe. En 2009, quatre footballeuses de l’équipe de France ont posé nues devant l’objectif d’un photographe pour une campagne publicitaire de la Fédération française de football (FFF). Leur slogan : «Faut-il en arriver là pour que vous veniez nous voir jouer ?»
«Le foot, c’est une passion, un plaisir, un jeu. Je me sens privilégiée, je fais ce que j’aime. Avec Lyon, on a tout gagné, donc on ne veut pas baisser. On veut rester au top», ajoute Louisa Nécib. Hors du terrain, elle oublie les dribbles de Zidane. Et préfère les déhanchés hip-hop de la chanteuse Rihanna. Louisa Nécib a des amis à Lyon, mais, dès que possible, elle prend le TGV, direction Marseille : «L’endroit que je préfère.» Elle retourne voir son père, sa mère, qui conduit à l’école des enfants handicapés et cuisine «le meilleur des couscous», ainsi que son frère et sa sœur, ses cadets. «Ma famille est maghrébine. Souvent une fille footballeuse, ça pose problème au père. Pas chez moi.»Ultraféminine, Louisa Nécib n’a pas l’impression d’exercer un métier d’homme. Ses proches non plus. Ils la soutiennent et, depuis ses débuts, viennent l’encourager au stade.
Louisa vit dans un monde raisonnable, celui du football féminin, une petite planète, modeste et discrète, à des années-lumière des sphères milliardaires du foot de garçons. «Les filles ont plus de rigueur et surtout plus de respect vis-à-vis du staff, estime Patrice Lair. Je n’entre pas dans leur vie privée, je leur fais confiance.» Quand Louisa et son équipe jouent, les gradins sont rarement pleins. Leurs exploits ne font jamais la une des journaux sportifs, pourtant elles marquent en moyenne 6 buts par match. «Le foot de filles, c’est un spectacle,poursuit l’entraîneur. Nous marquons beaucoup pour attirer les foules.» Les femmes compensent leur manque de vitesse et de puissance par une grâce acrobatique autour du ballon. Chez elles, aucun scandale, pas de crise, ni de frasques : la victoire est leur seul argument marketing. Les filles de l’OL font le show et restent accessibles. Le 11 novembre, elles battent Montpellier 6 à 2. La semaine précédente, elles passaient 3 buts à Saint-Etienne. En octobre, elles triomphent de Juvisy (Essonne) 4-0 avant d’écraser 13-0 les Alsaciennes de Vendenheim, le 7 octobre.

«Moins d’argent, plus de plaisir»

Les chaînes de télévision y trouvent de l’intérêt. En 2009, Direct 8 a remporté l’appel d’offres pour la diffusion des matchs des Bleues, des Espoirs ainsi que ceux du championnat national féminin, pour une somme estimée à 1,7 million d’euros. France 4 a couvert le foot féminin aux JO et partage avec Eurosport les droits pour les rencontres de première division en 2011-2012, achetés pour 110 000 euros. Contre 600 millions d’euros environ déboursés par tous les diffuseurs pour la Ligue 1 masculine de 2012 à 2016. Depuis 2010, les joueuses bénéficient de contrats spécifiques avec des sponsors qu’elles partageaient jusque-là avec les garçons. Au total, les recettes sponsoring annuelles de 2012 pour le foot féminin s’élèveraient à 387 500 euros. Pour les garçons, on parle de 62,2 millions.
«Il y a moins d’argent et plus de plaisir chez elles», explique un de leurs fans qui assiste à l’entraînement. Louisa Nécib n’a pas souhaité révéler le montant de ses primes par match et de son contrat avec l’OL, club le plus fortuné du championnat avec un budget de 110 millions, dont 3,5 millions seraient dédiés à la section féminine, selon certains spécialistes.«Les gens sont effrayés par les sommes qui circulent dans le foot masculin, précise la joueuse sans aigreur. Mais on proposerait ces montants à n’importe qui dans la rue, personne ne refuserait. Tant mieux pour ces joueurs.» Les garçons de l’OL - les stars Yoann Gourcuff ou Bafétimbi Gomis -, elle les connaît et les croise dans la salle de musculation ou au restaurant du club. «Le foot masculin se joue dans le monde entier, c’est très populaire. Pour nous, ça va venir, il faut du temps.» La parité dans le foot est rare. Les clubs professionnels n’ont pas, pour l’instant, l’obligation de créer une section féminine. En première division, on compte douze équipes de femmes, dont Lyon, le PSG, Montpellier, Juvisy dominent le classement et un grand absent : l’Olympique de Marseille.
Cet été, le public a entendu parler de ces sportives que même les plus footeux négligent. Au mois de juillet, la Fédération internationale de football a autorisé le port du voile dans ses compétitions. La FFF a pris ses distances vis-à-vis de cette décision, rappelant dans un communiqué«son souci de respecter les principes constitutionnels et législatifs de laïcité qui prévalent» en France. Patrice Lair n’est pas gêné «que l’on joue contre des filles voilées ou que mes joueuses se voilent. Certaines font le ramadan, je m’adapte.» Louisa Nécib, musulmane, refuse d’entrer dans la polémique : «La décision ne nous appartient pas.» La joueuse se rangera derrière la position de son pays, la France, pour qui elle joue en équipe nationale depuis 2005.

«Un diplôme, une victoire»

En 2012, la voilà, avec quatorze de ses coéquipières lyonnaises, sélectionnée pour les JO, organisés au Royaume-Uni. «Nous étions logées à Glasgow, où se tenaient les épreuves de foot,se souvient Louisa Nécib. On était déçue de ne pas être au village olympique, à Londres. Mais dès les quarts de finale, on y est allées. C’était incroyable : plein d’athlètes partout.» Jeudi 9 août, les Bleues rencontrent le Canada dans le match pour la troisième place. A trente secondes de la fin d’une rencontre que les Françaises dominent, les Canadiennes marquent, 1-0. Louisa Nécib et ses copines rentrent au pays sans médaille.
Retour à Lyon, l’entraînement s’achève par des étirements. Le corps travaille quand leurs esprits semblent déjà loin. Un coup de sifflet.«C’est terminé !» annonce Patrice Lair. Dans les vestiaires, elles troquent leur survêtement contre des jeans. Leur vie continuent après les arrêts de jeu, elles étudient, exercent parfois un métier et accumulent des victoires d’un autre genre. La plus belle, pour Louisa Nécib, est l’obtention d’un diplôme. Bachelière scientifique, elle s’est inscrite à la fac et vise une licence éducation et motricité, pour devenir professeur de sport. «Professeure, ça ne doit pas être marrant tous les jours. Il me faut un bagage», explique-t-elle. Et pourquoi pas championne du monde ? Libération

dimanche 16 décembre 2012

OLYMPIQUE LYONNAIS - YZEURE : 3-0

Les Lyonnaises ont bien terminé l'année 2012, samedi après-midi à la Plaine des Jeux de Gerland.
L'OL féminin s'est imposé 3-0 face à Yzeure, lors de la 12e journée de D1, samedi après-midi à la Plaine des Jeux de Gerland. Les Lyonnaises menaient 1-0 à la pause, grâce à un but de Laëtitia Tonazzi sur un centre de Sonia Bompastor (17e). Au retour des vestiaires, les joueuses de Patrice Lair ajoutaient deux nouveaux buts par l'intermédiaire d'Amandine Henry, sur pénalty (64e) et de Lotta Schelin (72e).

L'OL conforte ainsi sa place de leader de D1, et remporte son 18e match consécutif toutes compétitions confondues depuis le début de saison.

Compo OL :

Bouhaddi - Franco (Viguier 46e), Georges, Agard, Bompastor (c.) - Abily (Schelin 46e), Henry, Necib - Thomis, Tonazzi, Le Sommer (Dickenmann 46e).

Buts OL : 

Tonazzi (17e), Henry (64e), Schelin (72e).

vendredi 14 décembre 2012

La FRANCE reste cinquième, la GUINEE EQUATORIALE a le vent en poupe

Invaincus depuis vingt matches, les États-Unis, champions olympiques, conservent, pour cette dernière édition de l’année, la tête du Classement mondial féminin FIFA/Coca-Cola, talonnés de près par l’Allemagne qui n’est pas parvenue à progresser après avoir concédé deux matches nuls en octobre.


La FRANCE reste cinquième, la GUINEE EQUATORIALE a le vent en poupe
La joie de l’Italie (11ème, moins 1) qui, lors de la dernière édition du classement, avait réintégré le Top 10 après en avoir été absente depuis 2006, n’aura été que de courte durée. Les Azzurre ont en effet dû de nouveau céder leur place à la Corée du Nord (9ème, plus 2) qui réintègre le Top 10 quelques semaines après l’avoir quitté pour la première fois se son histoire. Côté asiatique, c’est le Viêt-Nam (30ème, plus 1) qui a le vent en poupe : en remportant le Championnat féminin d’Asie du Sud-Est 2012, il prend non seulement sa revanche sur le Myanmar face auquel il s’était incliné l’année dernière, mais il fait aussi son entrée pour la cinquième fois dans le Top 30.

La Guinée équatoriale (54ème, plus 8), nouvelle championne d’Afrique, réalise pour sa part la plus grande progression de cette édition du classement. Pour la deuxième fois de son histoire, l’équipe qui avait participé à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2011™ a pu de nouveau goûter au succès et brandir un trophée hautement convoité. Grâce à cette victoire, les nouvelles reines d’Afrique passent devant les finalistes d’Afrique du Sud (56ème) pour atteindre leur meilleure position depuis la création de ce classement mondial.

Bien qu’elle ait laissé échapper de peu sa qualification pour le Championnat d’Europe féminin de l’UEFA 2013, l’Autriche (32ème, plus 3) atteint elle aussi son meilleur classement et poursuit son ascension progressive entamée en 2012, passant ainsi de la 39ème à 32ème place. Enfin, le Bhoutan (128ème, nouveau venu) peut se réjouir, malgré trois défaites, de son entrée dans le classement féminin.

Le prochain Classement mondial féminin de la FIFA/Coca-Cola sera publié le 22 mars 2013.

Leader : États-Unis (inchangé)
Entrées dans le Top 10 : Corée du Nord (9ème, plus 2)
Sorties du Top 10 : Italie (11ème, moins 1)

Nombre total de matches disputés : 121

Nouvelles entrées dans le classement :
Népal (108ème, 1 095 points)
Sri Lanka (115ème, 965 points)
Pakistan (121ème, 937 points)
Afghanistan (124ème, 899 points)
Bhoutan (128ème, 785 points)

Sorties du classement :
2 – Angola, Géorgie

La FRANCE reste cinquième, la GUINEE EQUATORIALE a le vent en poupe

dimanche 9 décembre 2012

Deux matchs FRANCE - BRESIL dont l'un au Vélodrome!

Les Bleues ne disputeront aucun tournoi amical en 2013. Habituées à fréquenter le Tournoi de Chypre depuis plusieurs années, les Françaises auraient pu prendre le chemin de l'Algarve Cup en mars prochain. Mais ni l'un ni l'autre ne seront au programme. La sélection tricolore prévoit deux rencontres amicales en France face au Brésil à la place.


Ce sera finalement le Brésil ! Pressentie pour disputer l'Algarve Cup 2013 aux côtés de l'Allemagne, la Suède, le Japon et les États-Unis, l'Équipe de France préfère affronter le Brésil par deux fois en match amical à cette période. Le site footofeminin.fr révèle ce mercredi la probable* tenue de ces deux rencontres au mois de mars prochain. Selon nos confrères, la première devrait avoir lieu dans l'Est de la France le 6 mars tandis que la seconde se jouerait à Marseille au stade Vélodrome le 9. Un choix qui diverge de celui des grands d'Europe et qui peut trouver plusieurs explications complémentaires.

Bruno Bini et son staff doivent gérer un calendrier un peu plus compliqué que les rivaux suédois et allemand d'une part. En effet, tandis que les Tricolores disputeront à l'Euro leur troisième grande compétition en trois ans(troisième été sans repos donc), les Allemandes ont bénéficié d'un été 2012 plus reposant en l'absence de qualification olympique. Pour la Suède, la problématique est différente puisque le championnat local se dispute d'avril à novembre. L'argument de la fraîcheur, soulevé par footofeminin.fr, est donc à prendre en considération dans cette décision. Par ailleurs, cela sera pris comme une bonne nouvelle du côté de Juvisy et de Lyon. Les deux clubs français, qualifiés pour les quarts de finale de Ligue des champions, pourront ainsi mieux préparer ces deux matches importants prévus les 20 et 28 mars. Si l'Algarve Cup apparaît comme une meilleure option sur le plan footballistique pour la France, la tenue de ces deux matches amicaux à domicile à la place pourrait permettre à Bruno Bini de compter sur des filles en meilleure forme physique à l'Euro que celle affichée lors des derniers JO.

ISSY - OLYMPIQUE LYONNAIS : 0-8


L'OL féminin restera donc invaincu à l'extérieur en 2012. Dimanche après-midi, les joueuses de Patrice Lair sont allées s'imposer chez le promu Issy 8-0, lors de la 11e journée de D1 féminine. Wendie Renard ouvrait le score sur corner dès la 11e minute de jeu, avant que les Lyonnaises ne profitent d'un but inscrit contre son camp. Camille Abily s'offrait ensuite un doublé pour porter le score à 4-0 à la pause.

Au retour des vestiaires, les joueuses de Patrice Lair maintenaient la pression et inscrivaient 4 nouveaux buts, avec un doublé de Lotta Schelin, et des buts d'Elodie Thomis et Eugénie Le Sommer. L'OL féminin conserve donc son avance en tête de la D1, avant la réception d'Yzeure le week-end prochain.


Compo OL :

Bouhaddi - Franco, Georges, Renard, Bompastor (c.) (Traore 54e) - Le Sommer, Abily, Necib, Dickenmann (Viguier 46e) - Tonazzi (Thomis 46e), Schelin.

Buts OL :

Renard (11e), Tait (csc, 18e), Abily (38e, 45e), Schelin (60e, 90e+5), Thomis (83e), Le Sommer (90e+4)

vendredi 7 décembre 2012

L'Euro 2013 débutera le 10 juillet prochain par le match Italie - Finlande à 18h00 à Halmstad qui sera suivi dans la soirée de Suède - Danemark à Göteborg

La phase de groupes se déroulera du 10 au 18 juillet et on connait désormais les horaires de tous les matchs. La France débutera face à la Russie le 12 juillet à 18h00 à Norrköping. L'Angleterre et l'Espagne joueront à 20h30 le même jour dans le groupe C. Toutes les rencontres de groupes se joueront d'ailleurs à ces deux horaires (18h00 et 20h30). Les derniers matchs dans le groupe de la France aura lieu à 20h30.

Les deux premiers et les deux meilleurs troisièmes seront qualifiés pour les quarts de finale, les 21 et 22 juillet. Les demi-finales seront jouées les 24 et 25 juillet à 20h30, tandis que la finale aura lieu trois jours plus tard à Solna avec un coup d'envoi à 16h00.

LE PROGRAMME

Mercredi 10 juillet 2013
Groupe A : SUEDE - DANEMARK : 20h30 (Göteborg)
Groupe A : ITALIE - FINLANDE : 18h00 (Halmstad)
Jeudi 11 juillet 2013
Groupe B : ALLEMAGNE - PAYS-BAS : 20h30 (Växjö)
Groupe B : NORVÈGE - ISLANDE : 18h00 (Kalmar)
Vendredi 12 juillet 2013
Groupe C : FRANCE - RUSSIE : 18h00 (Norrköping)
Groupe C : ANGLETERRE - ESPAGNE : 20h30 (Linköping)

Samedi 13 juillet 2013
Groupe A : FINLANDE - SUEDE : 20h30 (Göteborg)
Groupe A : ITALIE - DANEMARK : 18h00 (Halmstad)
Dimanche 14 juillet 2013
Groupe B : ISLANDE - ALLEMAGNE : 20h30 (Växjö)
Groupe B : NORVÈGE - PAYS-BAS : 18h00 (Kalmar)
Lundi 15 juillet 2013
Groupe C : ESPAGNE - FRANCE : 20h30 (Norrköping)
Groupe C : ANGLETERRE - RUSSIE : 18h00 (Linköping)

Mardi 16 juillet 2013
Groupe A : DANEMARK - FINLANDE : 20h30 (Göteborg)
Groupe A : SUEDE - ITALIE : 20h30 (Halmstad)
Mercredi 17 juillet 2013
Groupe B : PAYS-BAS - ISLANDE : 18h00 (Växjö)
Groupe B : ALLEMAGNE - NORVÈGE : 18h00 (Kalmar)
Jeudi 18 juillet 2013
Groupe C : RUSSIE - ESPAGNE : 20h30 (Norrköping)
Groupe C : FRANCE - ANGLETERRE : 20h30 (Linköping)

Dimanche 21 juillet 2013
Quart : 1A - 3B/C : 15h00 (Halmstad)
Quart : 2A - 2B : 18h00 (Växjö)
Lundi 22 juillet 2013
Quart : 1B - 2C : 18h00 (Kalmar)
Quart : 1C - 3B/A : 20h45 (Linköping)

Mercredi 24 juillet 2013
Demi - finale : Quart 1 - Quart 4 : 20h30(Göteborg)
Jeudi 25 juillet 2013
Demi - finale : Quart 2 - Quart 3 : 20h30 (Norrköping)

Dimanche 28 juillet 2013
Finale : 16h00 (Solna)

mardi 4 décembre 2012

Canal+ les meilleures joueuses du monde


Je suis sur le plateau de Canal +
Ligue des Champions oblige ... c'est une première pour moi!! Voir le reportage sur les lyonnaises.

 

lundi 3 décembre 2012

Domenech a fait des émules ... Aïe!

A l'occasion d'une série de conférence à la fac de STAPS de Nantes, Bruno Bini est venu présenter sa façon de «communiquer autrement» à travers son aventure avec l'équipe de France Féminine de Football. Rencontre avec un homme qui aime faire les choses différemment... Bruno Bini a débuté et terminé sa conférence de la même manière : par une chanson !
 (Photo Marianne Buron © Atlantique Football Club) 

Son entrée en la matière fait tout de suite réagir l'assistance... en musique ! "La chanson du coach"... Dans l'amphithéâtre, rempli pour la plupart par des étudiants, un grésillement de réactions se fait entendre. Bruno Bini chante. Il sait qu'il surprend et c'est volontaire. Après avoir salué son public, l'entraîneur s'explique : « Je sais ! Ce n'est pas ordinaire un coach de l'équipe de France qui chante. Sachez que cette chanson est en règle générale le premier acte important que je fais dans ma causerie d'avant match. Et je la chante toujours comme je l'ai chanté, c'est à dire dos aux joueuses, de façon à ne pas les gêner. Elles font ce qu'elles veulent, elles chantent ou elles ne chantent pas ». Dans les paroles de cette chanson ressort l'essentiel du fonctionnement de l'entraîneur, « Qui a bien vivre ensemble vous invite – Qui a bien jouer ensemble vous invite ». C'est là que réside la méthode Bruno Bini. « Bien vivre ensemble pour ensemble bien jouer, voilà ma façon de travailler», assure ce sélectionneur national pas ordinaire. Et c'est ce qu'il va s'évertuer à démontrer pendant deux heures. Pour lui, même si la technique est forcément importante, elle ne constitue qu'une partie de la réussite d'une équipe. L'essentiel consiste à créer un projet de vie. « Je me suis attaché à faire les choses dans l'ordre, c'est à dire qu'avant de parler du jeu on a parlé de la vie. Le projet de vie a été plus important que le projet de jeu ». Dans les mots clés affichés au tableau un est écrit en plus gros : le RÊVE. Une idée qui se reflète dans tous les regards de l'assemblée passionnée par le discours de l'entraîneur des Bleues. « Il me semble que je suis un petit vendeur de rêve, assure-t-il avec sourire. Je me dis que tant que j'arriverai à vendre du rêve à mes joueuses, mes joueuses arriveront à vendre du rêve aux spectateurs, mes joueuses arriveront à vendre du rêve aux fans, aux téléspectateurs. Et jusqu'à preuve du contraire, le rêve c'est à peu près la seule chose qui reste et qui n'est pas taxé ». Au fil de la conférence, Bruno Bini glisse des anecdotes qui plongent son public au cœur de l'équipe de France, comme un invité de quelques minutes à Clairefontaine. Des anecdotes qui ramènent toujours à l'idée que l'essentiel, pour cet entraîneur peu ordinaire, se trouve en dehors du terrain. Il évoque la fois où il a emmené ses joueuses visiter une mine dans le Nord avant un match amical face à la Pologne. Il met son public en situation et explique le but de cette visite : « J'ai demandé au guide de faire fonctionner le marteau piqueur, il y avait de la poussière, du bruit, ... Et là j'ai dis à mes joueuses : Vous savez demain vous aurez certainement des mineurs à Lens, des enfants de mineurs... Ces mineurs après leur travail, ils venaient à Bollaert et pendant une heure et demi ils encourageaient leur équipe sans relâche. Alors vous aurez tous les droits. Tous, sauf celui de ne pas mouiller le maillot et de ne pas sourire ». La France s'est imposé 2-0... 

« Entraîner c'est faire des paris » Il évoque encore les petits "plus" de la vie des Bleues en rassemblement, comme le tableau où se trouve la météo de la veille. Chacun est libre d'y inscrire ce qu'il veut. Le plus souvent ce tableau reste vide, sauf lors d’évènements marquants. « Parfois les joueuses s'amusent à me chambrer et elles mettent des soleils parce que je les ai aidé à porter les valises, raconte-t-il.

Mais je retiens surtout la fois où moi je ne pouvais mettre qu'un grand soleil (après la victoire face à l'Angleterre et la qualification pour les Jeux Olympiques) et qu'elles, n'ont rien écrit mais ont rajouté plein d'autres petits soleils... » A ces mots l’émotion se fait ressentir. Bruno Bini est un passionné et l'amour qu'il porte à ses joueuses et à son équipe rayonne autour de lui. Une nouvelle fois, l'entraîneur mène sa conférence en chanson. S'affiche au tableau les paroles d'une chanson de Jean Ferrat, "C'est toujours la première fois". « C'était le premier match diffusé sur direct 8 en direct, explique le sélectionneur. Il y avait 12 000 à 13 000 spectateurs d'annoncés mais je sentais que les filles commençaient à lâcher prise car on est déjà qualifié. A la causerie je leur ai mis cette chanson ». La chanson débute et l'homme ne peut s'empêcher de chantonner par dessus cette nouvelle mélodie. Une fois terminée, il explique avec humour. « A la fin de la chanson je reprend la main et je dis une grosse connerie. Je leur dis « Les filles vous savez que quand vous aurez mon âge, vous vous souviendrez toujours de vos premières fois » Et là grand sourire des joueuses. Je continue en leur expliquant que l'équipe de France pourrait m'ouvrir cent fois les bras, j'aurais toujours la même rage de gagner, quelque soit le match, comme si c'était la première fois. On gagne 5-0 contre la Serbie... ». Mais le sélectionneur reste humble : « Bon cette fois ça a marché, ne me faites pas dire ce que j'ai pas dis. Mais, vous savez, entraîner c'est faire des paris. Si vous saviez le nombre de paris que j'ai perdus... » Bruno Bini en vient ensuite au projet de jeu. Mais il ne veut pas s'attarder dessus car comme il l'a dit au début de sa conférence. «Tout le monde est capable de faire des exercices sur le terrain, souligne le sélectionneur national. Dans ma fonction, ce qui est le plus difficile c'est la gestion des gens. Il faut trouver comment ces personnes vont réussir à bien vivre ensemble pour bien jouer». Il évoque donc juste brièvement les systèmes de jeu de l'équipe de France en incluant la gardienne (chose que peu d'entraîneur font !). Une fois sa conférence terminée, il propose de regarder un résumé des matches des Jeux Olympiques où les Bleues ont terminé à la frustrante quatrième place. Les images défilent, le public ne peut s'empêcher d'extérioriser sa déception à chaque occasion manquée tant les Bleues ne sont pas passées loin de la finale ou encore de la troisième place. Mais Bruno Bini est un éternel optimiste et une fois les vidéos achevées, des mots apparaissent sur l'écran : « Quand on a tout donné mais que cela n'a pas suffit, pourquoi perdre ne serait-t-il pas noble et respectable ? ». Une conclusion riche de sens pour celui qui aura réussi à hisser le football féminin français dans l'élite internationale. Et, pour finir comme il avait commencé, le sélectionneur invite l'amphithéâtre à se lever et à chanter "La balade des gens heureux". L'assemblé s’exécute ne pouvant refuser d'obéir à l'homme qui affiche un entrain et une bonne humeur à toute épreuve. Une fois la chanson terminée, chantée par tous, Bruno Bini s'exclame en conclusion : «Soyez Heureux ! »... 
Marianne Buron

Les Lyonnaises ont réalisé un gros carton lors de la 10e journée de D1 à la Plaine des Jeux de Gerland


L'OL féminin n'a laissé aucune chance au promu Arras, dimanche après-midi. Les Lyonnaises menaient déjà 7-0 à la pause et l'ont finalment emporté 13-1 grâce à un quadruplé de Laëtitia Tonazzi, des triplés de Lotta Schelin et Ami Otaki, un doublé d'Eugénie Le Sommer et un but de Lara Dickenmann. Les internationales Bouhaddi, Georges, Abily et Thomis n'ont pas participé à la rencontre.

Les joueuses de Patrice Lair conservent ainsi leur avance en tête du championnat, avec 7 points d'avance sur le PSG vainqueur à Vendenheim (3-0). Dans le choc de la journée, Juvisy s'est imposé 2-0 face à Montpellier.

Compo OL : Deville - Renard (Franco 46e), Agard, Viguier, Majri - Le Sommer (Otaki 46e), Henry, Biompastor (c.), Dickenmann - Tonazzi, Schelin (Necib 60e).

Buts OL : Tonazzi (2e, 8e, 15e, 68e), Schelin (7e, 18e, 55e), Le Sommer (25e, 31e), Otaki (75e, 87e, 89e), Dickenmann (90e+1).

dimanche 2 décembre 2012

Just Fontaine et le COCFA

Alexis Boudaud (Président du COmité des Collectionneurs Football Association) et Just Fontaine
Recordman des buts marqués en Coupe du Monde avec 13 réalisations en une édition (Suède 1958)

jeudi 29 novembre 2012

"On doit être plus des tueuses devant le but"



Corine Franco a offert l'égalisation (photo dfb.de)
Corine Franco a offert l'égalisation (photo dfb.de)
Bruno Bini, sélectionneur de l'équipe de France 
"On n'a pas bien débuté, et quand on commence ça, ça peut vite devenir catastrophique. Le coup franc de Louisa Necib sur la barre transversale nous a fait du bien. On a quand même souvent maîtrisé le ballon, mais elles étaient toujours très dangereuses avec leurs contres rapides. On a souffert en seconde mi-temps, mais les filles ont donné leur maximum aujourd'hui. Le groupe vit bien ensemble, je les félicite toutes. Elles ont été à plus de 100% et fait preuve d'une grande solidarité, avec des choses très intéressantes dans le jeu. On constate quand même qu'on commence à faire partie du gratin. Il n'y a pas beaucoup d'équipes qui font match nul ici, c'est plus souvent des dérouillées. L'Euro est encore loin mais ça nous permet de voir comment évoluent les nouvelles joueuses." 

Laura Georges, défenseure de l'équipe de France : 
"On est contente pour le jeu que l'on a produit, après ça reste un match nul, pas une victoire. On était venu ici pour l'emporter. Le but après deux minutes de jeu nous a réveillé. On s'est mise à jouer, et je me suis dit à ce moment-là qu'on pouvait les prendre à revers simplement en posant notre jeu. Il y a avait des espaces entre les lignes. Mais on doit être encore plus concentrées et plus des tueuses devant le but. Bien sûr, ce match nous donne confiance pour l'Euro mais en même temps on ne va pas se contenter de ça. Disons que c'est un bon match de préparation, on doit l'utiliser pour continuer à faire progresser le groupe."

Bianca Schmidt aura été dangereuse à plusieurs reprises (photo dfb.de)
Bianca Schmidt aura été dangereuse à plusieurs reprises (photo dfb.de)
Wendie Renard, défenseure de l'équipe de France : 
"A la fin d'un match comme ça, on est plutôt fatigué. On a joué ce match dans des conditions difficiles. Pour dix d'entre nous (ndlr : les joueuses lyonnaises ont disputé la semaine dernière le championnat du monde des clubs au Japon), c'était dur dans les jambes, mais ce n'est pas une excuse. On a eu des occasions pour l'emporter ce soir, elles aussi. le match nul est mérité je pense. On a fait preuve de solidarité, de combattivité. Le vrai test, ce sera dans les grandes compétitions. On fait partie aujourd'hui des meilleurs équipes mais on a encore rien gagné. A nous de travailler pour pouvoir espérer quelque-chose à l'Euro." 

Silvia Neid, sélectionneuse de l'équipe féminine d'Allemagne :
 
"Nous avons très bien débuté la rencontre avec ce but, mais aussi en gagnant nos duels et en récupérant vite les ballons. Ça s'est gâté quand la France a commencer à jouer. C'est une équipe très technique qui réussit à mener des contres rapides. Les Françaises ont eu pas mal d'occasions, nous aussi mais nous avons manqué de précision. Je suis satisfaite, le match était d'un très bon niveau et confirme que la France fait partie des favoris pour l'Euro (ndlr : en juillet prochain en Suède). Pour nous, il clôt une année où nous n'avons pas perdu. C'est positif même si on doit s'améliorer dans certains secteurs du jeu, mais ce n'est pas ici que je dirais lesquels." 

Bianca Schmidt, défenseure de l'équipe d'Allemagne : 
"Ça a été un match compliqué mais ce n'est pas une surprise. On peut être contentes malgré tout, l'équipe de France est une grande équipe. Elles étaient aux Jeux Olympiques, nous pas ! C'est vrai je rate une grosse occasion. Ce n'était pas mon mauvais pied mais après un sprint de quatre cents mètres, il ne voulait plus (rires). Plus sérieusement, le coach va nous donner des "devoirs" pour cet hiver. Nous allons faire des tests de performance pour savoir sur quoi nous devons travailler, et arriver au maximum de nos moyens pour l'année prochaine et l'Euro."

 Louisa droit au but

Pour la première fois de son histoire, la France a obtenu un résultat positif face à l'Allemagne en Allemagne!



Sarah Bouhaddi, plus haut que Celia Okoyino Da Mbabi (photo dfb.de)
Sarah Bouhaddi, plus haut que Celia Okoyino Da Mbabi (photo dfb.de)
Malgré le froid du côté de Leipzig, et la neige fondue qui tombait du ciel sombre au dessus de l'Erdgas Sportpark, les Bleues ont su faire face à l'adversité pour accrocher la deuxième nation mondiale sur son sol. Une performance que les Bleues n'avaient jamais réussi dans leur histoire après six précédents. Pour ce match Bruno Bini devait faire face à un effectif réduit, les blessures s'étant multipliées dans une période où les joueuses sont très sollicitées. Après Ophélie Meilleroux, Elise Bussaglia, Gaëtane Thiney et Laure Boulleau n'étaient pas aptes pour ce rendez-vous, au contraire de la formation allemande de Silvia Neid (absences malgré tout de Kim Kulig et Fatmire Bajramaj). 

Jessica Houara fêtait ainsi sa troisième sélection, en tant que titulaire au poste de latérale gauche. La défense comptait par ailleurs un axe central Laura Georges - Wendie Renard qui aura de nouveau fait parler de lui en s'imposant à de multiples reprises face aux attaquantes allemandes, alors que Sarah Bouhaddi a réussi une prestation solide. Le milieu de terrain Soubeyrand - Abily a bien résisté alors que l'attaque française pas souvent à son évidence a su par contre se montrer dangereuse sur ses opportunités avec notamment trois barres transversales.

Deux entames de période difficiles

Verena Faisst buteuse d'entrée félicitée par ses partenaires
Verena Faisst buteuse d'entrée félicitée par ses partenaires
Acculées en défense, les Françaises ont raté leurs deux entames de périodes. Après quatre-vingt six secondes de jeu, les Bleues étaient menées au score. Celia Okoyino Da Mbabi sur la première action allemande se retrouvait couloir droit et centrait à ras de terre devant le but. La défense alignée était prise à revers et Verena Faisst reprenait au second poteau (1-0, 2'). Un scénario compliqué qui aurait pu se reconduire en seconde période car dès la 46e minute, Bianca Schmidt plaçait une frappe croisée qui frôlait le cadre. Le milieu français avait des difficultés à prendre le dessus, les Allemandes prenaient le dessus et sur un nouveau centre de Bianca Schmidt venu de la droite Simone Laudehr talonnait et donnait à Anja Mittag l'opportunité de venir au duel avec Sarah Bouhaddi qu'elle éliminait d'un dribble dans les six mètres mais ne pouvait pas redresser le ballon (16e). Laura Georges et Wendie Renard faisaient le travail nécessaire pour imposer leur gabarit dans les duels mais aussi en réussissant des tacles décisifs. 
Les Bleues allaient saisir leur chance et égaliser sur un corner obtenu après un bon mouvement français. Sur ce corner de Louisa Necib, toute la défense et la gardienne germanique passaient au travers, alors que les Françaises n'étaient pourtant pas au duel. Corine Franco surgissait au deuxième poteau et se jetait pour trouver le cadre (1-1, 24'). 

Trois transversales tricolores

Laura Georges s'est imposée face aux attaquantes allemandes
Laura Georges s'est imposée face aux attaquantes allemandes
Mais outre ce but, les occasions des Bleues allaient se reproduire. Avant même le but, elles obtenaient une énorme double occasion sur la même action. Le coup franc de 25 m frappé dans l'axe par Louisa Necib s'écrasait sur la barre, le ballon revenait sur la tête de Camille Abily et c'est encore la barre qui repoussait la tentative de la Lyonnaise (11e). En seconde période, Marie-Laure Delie saisissait sa chance et le ballon rebondissait sur le dessus (77e) ! En fin de match alors que les Allemandes baissaient de rythme, Marie-Laure Delie, encore obligeait Josephine Henning à un retour décisif (86e). 

L'Allemagne avait bien avant essayé de reprendre l'avantage notamment en début de seconde période après avoir effectué trois changements. La France faisait le dos rond devant Melanie Behringer ou encore Simone Laudehr puis Celia Okoyino Da Mbabi était rattrapée par Laura Georges (61e). Les Bleues tenaient finalement le résultat nul jusqu'au terme des quatre-vingt dix minutes. A sept mois et demi de l'Euro 2013, la préparation n'a pas encore réellement débuté mais les Bleues ont affiché du répondant contre l'un des favoris annoncés de la compétition. Le deuxième test est prévu en février prochain à Strasbourg contre cette même équipe.

Jeudi 29 novembre 2012 - 15h15
ALLEMAGNE - FRANCE : 1-1 (1-1)
Halle (Erdgas Sportpark)
Temps froid et pluvieux - Terrain humide
Spectateurs : 5 123
Arbitres : Kirsi Heikkinen (FIN) assistée de Inka Müller-Schmäh (ALL) et Katrin Rafalski (ALL). 4e arbitre : Martina Storch-Schäfer (ALL)
But pour l'Allemagne : Verena FAISST 2' 
But pour la France : Corine FRANCO 24'

Aucun avertissement

ALLEMAGNE : 1-Nadine ANGERER (cap.) ; 2-Bianca SCHMIDT, 5-Annike KRAHN, 3-Saskia BARTUSIAK (23-Josephine HENNING 46'), 4-Babett PETER ; 20-Lena GOESSLING (14-Nadine KESSLER 87'), 6-Simone LAUDEHR ; 10-Linda BRESONIK (17-Viola ODEBRECHT 46'), 11-Anja MITTAG (16-Martina MÜLLER 70'), 15-Verena FAISST (7-Melanie BEHRINGER 46') ; 13-Celia OKOYINO DA MBABI (24-Lena LOTZEN 64'). Entr.: Silvia NEID
Non utilisées : 12-Almuth SCHULT, 21-Laura BENKARTH, 8-Svenja HUTH, 9-Alexandra POPP, 22-Luisa WENSING, 25-Leonie MAIER
FRANCE : 16-Sarah BOUHADDI ; 7-Corine FRANCO (11-Julie SOYER 81'), 2-Wendie RENARD, 4-Laura GEORGES, 19-Jessica HOUARA ; 10-Camille ABILY, 6-Sandrine SOUBEYRAND (cap.) ; 12-Elodie THOMIS (8-Camille CATALA 74'), 14-Louisa NECIB, 9-Eugénie LE SOMMER ; 18-Marie-Laure DELIE. Entr.: Bruno BINI
Non utilisées : 1-Céline DEVILLE, 13-Sabrina DELANNOY, 20-Kheira HAMRAOUI