On faisait la queue aux guichets et il fallait être arrivé en avance pour s'asseoir en tribune sous peine de se contenter de la main courante. Du jamais vu à Maurice-Rigaud, au moins depuis la réfection du stade. L'effet Olympique Lyonnais et l'attrait du football féminin ont drainé un nouveau public. Deux mille personnes, selon les syndicats et la police, ont donc fait le déplacement pour voir les ogresses de l'Olympique Lyonnais. Et elles n'ont pas été déçues.
Avec leur armada, les filles du Rhône ont déroulé leur football sans forcer. Entre deux rencontres de League des Champions face à Breccia (5-0 à l'aller en attendant le retour de mercredi), Patrice Lair avait fait tourner son effectif en plaçant notamment Louisa Necib et Eugénie Le Sommer sur le banc des remplaçantes. Mais il y avait encore du beau monde. L'arrière latérale albigeoise Marion Romanelli, internationale U 19, peut en témoigner, elle qui s'est coltinée Elodie Thomis, une des taulières de l'équipe de France, toute l'après-midi.
Le hérisson albigeois a tenu 17 minutes
Évidemment, le match a rapidement tourné à l'attaque défense. Organisées en 3-5-3, les Lyonnaises ont brillé par leur justesse technique, leur jeu léché à une touche de balle et un pressing très haut qui a acculé les Albigeoises dans leur camp.
Le hérisson albigeois, avec Anaïs Arcambal en tête de proue a tenu dix-sept minutes. Sur un corner, une tête a priori anodine d'Ada Hegerberg a lobé Alexandra Saint-Jours masquée par une forêt de têtes.
L'OL a ensuite géré son avantage sans jamais trembler sur le plan défensif, la première incursion albigeoise dans la surface de réparation, et encore sur un long coup franc, se situant à la demi-heure de jeu. En revanche, les partenaires de Wendie Renard sont souvent tombées dans le piège du hors jeu.
Necib et Le Sommer font la différence
Les entrées de Louisa Necib et Eugénie Le Sommer ont donné le coup de bambou aux Albigeoises à l'heure de jeu. la deuxième nommée a marqué deux buts en trois minutes, le premier après avoir dribblé Alexandra Saint-Jours sur une offrande de Bussaglia et le second de la tête sur une merveille de centre de Thomis. La messe était dite et le quatrième but signé par la même Thomis n'avait plus qu'un intérêt anecdotique.
En fin de match, sur un beau débordement de Renault, l'Asptt s'est enfin signalée en phase offensive et l'arbitre aurait pu siffler un penalty sur une faute de Brown.
Dommage que les Tarnaises n'aient pas plus osé, mais en avaient-elles les moyens ? Devant le rythme et la profondeur de bancs de professionnels qui s'entraînent chaque jour, que peuvent espérer des amateurs et leurs trois entraînements hebdomadaires ? C'est tout le paradoxe de la D1 féminine, même si l'Asptt a déjà démontré qu'elle y avait sa place, toute sa place. Prochain rendez-vous de son championnat particulier face à Saint-Etienne le 2 novembre. On passera sous silence le déplacement au Paris SG de la semaine prochaine, un autre galactique.
MT : 0-1; Arbitre : Mme Zaouak, assitée de MM. Bouaska et Julien
Buts : Hergerberg (17), Le Sommer (58e, 61e), Thomis (71e)
ASPTT ALBI : Saint-Jours ; Romanelli, Trevisan, Arcambal, Renault ; Pestana (Cervera, 70e), Rouzies (Boilard, 63e), Gazzin, Peruzzetto (cap), Solanet (Laizet-Laplagne, 87e)
LYON : Bouhaddi ; Petit, Renard (cap) (Perisset, 63e)i ; Henry (Necib (mt)Bussaglia, Abily ; Thomis, Schelin (Le Sommer (mt), Hegerberg
Avertissement : Thomis (83e)
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