mardi 25 octobre 2011

FIFA Ballon d'Or : Dix nommées pour le Prix de la joueuse mondiale 2011


France Football révèle, ce mardi, le nom des dix joueuses sélectionnées par la commission du Football de la FIFA et FF pour le Prix de la joueuse mondiale de l'année 2011. (Photo Presse-Sports) 

Lauréate en 2010, l'attaquante brésilienne Marta est présente comme les deux Françaises, Sonia Bompastor et Louisa Nécib. Les sept autres nommées sont Kerstin Garefrekes (Allemagne),Aya Miyama (Japon), Alex Morgan (Etats-Unis), Homare Sawa(Japon), Lotta Schelin (Suède), Hope Solo (Etats-Unis) et Abby Wambach (Etats-Unis). A lire dans France Football, daté de ce mardi 25 octobre, les portraits des dix nommées au prix de meilleure joueuse de l'année 2011, ainsi que le débat entre Bruno Bini et Patrice Lair, nommés chez les entraîneurs, et Sonia Bompastor et Louisa Nécib, retenues chez les joueuses : «La France se met en quatre».

mardi 12 juillet 2011

Louisa Necib n'est pas Zidane


Marseillaise, d'origine algérienne, meneuse, timide : établir des points communs entre Zidane et Louisa Necib est facile... Mais l'internationale française, demi-finaliste de la Coupe du monde, réfute la comparaison et met en évidence sur les terrains son plaisir le plus simple : jouer au football.

lundi 11 juillet 2011

Louisa Necib Joue-la comme Zizou


Portrait Tout juste sacrée championne d’Europe avec l’OL, la meneuse de jeu Louisa Necib, souvent présentée comme une Zidane au féminin, dispute la Coupe du monde avec les Bleues en ce mois de juillet. Par Thomas Goubin

Comme lui, elle est née à Marseille. Comme lui, elle a façonné son élégante technique dans la rue. Comme lui, elle la met au service des meilleurs collectifs. Comme lui aussi, elle regarde de l’autre côté de la Méditerranée, vers l’Algérie, le pays de ses parents. Comme lui, sa famille lui importe plus que tout. Enfin, comme lui, elle suscite l’admiration de ses pairs et du public. Ce n’est pas pour rien qu’on la surnomme la “Zidanette”.
A 24 ans, Louisa Necib a déjà 55 sélections en équipe de France et rayonne dans l’entre-jeu des Bleues, comme au cœur de celui de l’Olympique lyonnais, le meilleur club français. Le 26 mai, à Londres, deux jours avant le Barça de Messi, l’OL est même devenu le meilleur club d’Europe en emportant, face à Potsdam (2-0), la Ligue des champions, celle après laquelle la section masculine continue de courir.
Pour terminer en beauté cette saison à succès, Louisa Necib s’apprête à disputer sa première Coupe du monde. Elle se déroulera en Allemagne en ce mois de juillet. “Ce tournoi génère beaucoup d’excitation, confesse-t-elle d’une voix posée, presque timide, car c’est la plus belle des compétitions et aussi parce qu’il s’agit d’un saut dans l’inconnu.” La France ne s’est qualifiée qu’une seule fois en Coupe du monde, mais les Bleues constituent bien une valeur montante sur un marché mondial dominé par le Brésil, les Etats-Unis, et l’Allemagne. “On a beaucoup progressé, confirme le numéro 10 de la sélection, mais on ne peut pas non plus dire qu’on est candidates au titre. Il faudra déjà sortir des poules.” Autant dire qu’imiter Zidane, en offrant sa première Coupe du monde à la France, relève de l’exploit.

Soutenue par ses parents
Pour Louisa Necib, tout a donc commencé dans les rues de Marseille. Elle y joue avec les garçons, sans être épiée par l’œil médisant du conformisme. “J’étais très complice avec eux, j’étais très bien acceptée, se rappelle-t-elle. Enfant, il y a peu de différences morphologiques, et je n’ai jamais été victime de moqueries.” A 14 ans, la jeune fille apprend qu’elle peut s’engager en club. Repérée lors d’un match qu’elle dispute avec la Ligue Méditerranée contre l’équipe de France, elle intègre le centre de formation de Clairefontaine à 17 ans, là où se retrouve l’élite. Louisa Necib sera footballeuse.
“J’ai eu la chance d’être toujours soutenue dans mes choix par mes parents, reconnaît-elle. Pour ma mère, c’était dur de me voir partir si jeune. Pour mon père aussi, sans doute, mais il le montrait moins.” Son début de carrière professionnelle l’aidera à se rapprocher du domicile familial. D’abord à Montpellier, en 2006, où elle effectue des débuts canon : 11 buts en 20 matches. Puis à l’Olympique lyonnais, la grosse écurie du football féminin, qui l’engage au terme de sa première saison.
Elue meilleure joueuse de l’année du championnat de France en 2009, ses performances attirent l’attention des recruteurs. Mais Louisa reste. “Je suis très famille”, justifie-t-elle. Dans un club qui vient de réaliser un quintuplé, trustant tous les titres depuis 2005, la jeune femme se dit certaine de pouvoir “encore progresser”.
Si pour un joueur de foot, la Premiere League ou la Liga sont deux championnats qu’il faut jouer et remporter absolument, pour une joueuse, il en est un très compétitif et plus rémunérateur de l’autre côté de l’Atlantique, aux Etats-Unis. Là-bas, le football se nomme soccer et il offre les meilleurs salaires de la planète.
Plusieurs joueuses françaises ont déjà succombé à la tentation. “Moi, ça ne me dit rien”, tranche la meneuse de jeu. Il faut dire aussi qu’être salariée de l’OL offre un certain confort sur lequel les autres clubs ne peuvent pas s’aligner. La rémunération moyenne des filles a été évaluée à 4 000 euros. Loin, très loin des salaires à six chiffres de Gourcuff, Lisandro et consorts, mais de quoi vivre tout de même de sa passion. Louisa Necib “n’envie pas” ses collègues masculins, plus populaires et plus riches qu’elle. “On les côtoie, on les supporte, comme eux le font quand on joue en Ligue des champions, et en aucun cas on les jalouse.”
Une fille presque comme les autres
La Marseillaise ne croit pas que le foot féminin gagnera un jour en notoriété. D’autres n’ont pas hésité à tomber le short et le maillot, pour médiatiser leur sport. En 2009, quelques joueuses de l’équipe de France avaient posé nues pour un calendrier. “Moi, j’ai préféré ne pas poser”, indique le numéro 10 des Bleues, qui, balle aux pieds, fait déjà beaucoup pour la promotion de sa discipline. Un métier prenant qui l’empêche de concrétiser ses envies d’Algérie : “Ma mère et ma sœur y vont tous les étés. Moi, je ne peux pas.” Elle ne peut pas non plus consacrer beaucoup de temps à sa licence STAPS éducation et motricité. La footballeuse, fille d’une Oranaise et d’un natif de Tissrat, aime néanmoins “faire les magasins, se promener, aller au cinéma, comme n’importe quelle fille”.
Française d’origine algérienne, Louisa Necib a été touchée par la polémique sur les quotas. Mais elle préfère garder son opinion pour elle. Une réserve qui rappelle, là aussi, celle Zidane. Constamment comparée au héros de la Coupe du monde 1998, Louisa Necib apprécie-t-elle le parallèle ? “Ma référence, comme la plupart des Français, c’est Zidane. Je l’ai rencontré lors d’un rassemblement de l’équipe de France, cela s’est très bien passé.” Elle n’en dit pas plus. Discrète. Comme lui.

samedi 9 juillet 2011

Dans les vestiaires des filles


Louisa Nécib (France): la Marseillaise qui irradie
Comme quoi, même une Marseillaise pur sucre peut passer à l'ennemi! À 24 ans, la milieu de terrain de l'OL, qui a très largement participé à la victoire en Champions League des gônesses, est déjà l'une des taulières de l'équipe de France. Élue joueuse du match face au Nigeria lors du match d'ouverture de cette Coupe du monde, la n°10 d'origine algérienne est -forcément- comparée à son idole, Zizou himself. D'autant que celle qui a tapé ses premiers ballons dans les rues de la Busserine a commencé à jouer très peu de temps avant l'épopée France 98. «C'est dans le XIVe arrondissement de Marseille que j'ai fait mes premiers pas dans le football, a ainsi confié Louisa à fff.fr il y a quelques mois, jouant avec des garçons à l'âge de 9-10 ans; c'est là que j'ai pu acquérir l'essentiel de mon bagage technique. Cela s'est passé peu avant la Coupe du monde, où Zidane est alors devenu ma première idole.»

Sa rapidité sur le terrain, son art du dribble et de la feinte, sa pureté technique lui ont valu sa première sélection en équipe nationale à 18 ans. Et aujourd'hui, Bruno Bini, le sélectionneur, est comme nous: totalement sous le charme. «Louisa est, dit-il, une joueuse comme il y en a peu. Ce qu'elle fait, ce n'est pas dans les manuels, c'est une artiste. Alors on dit qu'elle touche un peu trop le ballon. Mais il fait soleil quand elle touche le ballon. Elle irradie l'équipe et elle m'irradie moi aussi.» Têtu(e) par Myrtille Rambion

vendredi 27 mai 2011

Les lyonnaises sur le toit de l'Europe


L'Olympique lyonnais a décroché jeudi soir la Ligue des champions féminine, en dominant les Allemandes de Potsdam (2-0), dans le stade londonien de Craven Cottage. Dans un remake de l'édition 2010, les Rhodaniennes de Patrice Lair ont glané le premier trophée européen de l'histoire de l'OL grâce à des réalisations de Renard (27e) et Dickenmann (85e).
Le football français tient sa troisième Coupe d'Europe! Après le sacre de l'Olympique de Marseille en Ligue des champions en 1993 et la victoire du PSG en Coupe des vainqueurs de Coupe trois ans plus tard, c'est au tour de l'Olympique lyonnais d'entrer dans l'histoire du ballon rond tricolore. Cet insigne honneur n'est pas revenu aux troupes de Claude Puel, mais aux filles entraînées par Patrice Lair, victorieuses jeudi soir de la 10e édition de la Ligue des champions féminine sur le terrain de Craven Cottage - antre habituel du club londonien de Fulham - aux dépens du FFC Turbine Potsdam (2-0).
Ce remake de l'édition 2010, remportée par la formation allemande à l'issue de la séance de tirs au but (0-0, 7 t.a.b. 6), aura cette fois souri aux Rhodaniennes. L'histoire n'aura donc pas bégayé, pour le plus grand bonheur de Jean-Michel Aulas. Le président lyonnais, grâce à Louisa Necib et ses coéquipières, obtient son premier trophée continental après 24 ans passés à la tête de l'OL. A défaut d'une "Coupe aux grandes oreilles" qui se refuse à Lisandro et ses partenaires, l'homme fort des Gones se contentera allégrement de son équivalent féminin.

Renard : "Sans Aulas, le foot féminin n'est rien"

L'influent homme d'affaires âgé de 62 ans pourra remercier Wendie Renard et Lara Dickenmann, les deux buteuses et héroïnes du jour en Angleterre. La première n'aura jamais aussi bien porté son nom en inscrivant un véritable but... de renard, après 27 minutes de jeu. Montée aux avant-postes, la latérale droite profite d'une frappe de Schelin repoussée pour se jeter et faire trembler les filets à bout portant (1-0). La seconde se charge de libérer l'OL, en tuant les espoirs allemands d'égalisation d'une frappe limpide du pied gauche à cinq minutes du terme (2-0, 85e).
La déception d'il y a un an laisse ainsi place à la joie et à l'allégresse, après que les Lyonnaises ont rendu une bonne copie, se montrant dominatrices dans le premier acte avant de bien contenir les Allemandes dans le second. "C'est quelque chose de vraiment extraordinaire, confiera Wendie Renard devant les caméras d'Eurosport après coup. L'année dernière, on a pleuré, c'était trop difficile. Cette année, on voulait vraiment conquérir cette Coupe et ce soir on l'a fait. Je tiens à remercier le président Aulas car je pense que sans lui, le foot féminin n'est rien." A l'équipe masculine, attendue dimanche à Monaco pour composter son billet pour la C1, de s'inspirer de son homologue féminine pour qu'un sourire continue d'éclairer le visage de JMA...

samedi 21 mai 2011

"Les femmes du président" le JDD


Louisa Nécib et ses coéquipières lyonnaises rêvent d’offrir à Jean-Michel Aulas sa première Ligue des champions, jeudi à Wembley.
À quelques jours de la finale de la Ligue des champions, jeudi à Wembley face aux Allemandes de Potsdam, Louisa Nécib prend la pose avec une certaine grâce dans le parc de Gerland, à deux pas du stade. Un jeune homme s’approche : "On dirait une popstar!" Comme il s’intéresse au foot, on lui demande s’il reconnaît la demoiselle devant l’objectif. Réponse négative.
Dans les rues de Lyon comme ailleurs, les rares personnes qui fixent le joli sourire de Louisa ne savent pas qu’elle est l’une des joueuses françaises les plus douées. Quadruple championne avec l’OL, 56 fois sélectionnée en équipe de France, avec laquelle elle jouera la Coupe du monde en juillet. "Ça me va bien. Je suis ravie de pouvoir faire mes courses en toute tranquillité", assure la jeune femme de 24 ans. Il y a deux ans, elle a refusé de poser dénudée pour promouvoir le football féminin, à l’inverse d’autres Bleues. "Je ne crois pas qu’il fallait en arriver là pour qu’on parle plus de nous, oppose-t-elle. Il faudrait surtout des présidents de club qui s’investissent autant que Jean-Michel Aulas!" JMA a les yeux de Chimène pour ses filles, qu’il accompagne partout en Europe. "Il assiste aux réunions d’avant-match, nous rend visite à l’hôtel, prend toujours un moment pour nous parler. Il nous connaît toutes. Je dirais même qu’il nous aime", s’enthousiasme Louisa, que le président de l’OL a personnellement souhaité recruter en 2007.

Études supérieures

À Tola-Vologe, le centre d’entraînement lyonnais, les filles sont choyées. "Je ne crois pas qu’une autre équipe en Europe se déplace en avion privé", relève la meneuse de jeu, qui a refusé une offre de la prestigieuse Ligue américaine. En France, les adversaires de Lyon sont abonnées aux longues heures en minibus. Un staff dédié de sept personnes épaule Patrice Lair, l’entraîneur, qui n’a rien à envier à celui de Claude Puel. Alors qu’à Paris, troisième du championnat, c’est le médecin du centre de formation qui est mis à la disposition des filles seulement deux soirs par semaine. Et le salaire moyen du vestiaire féminin de l’OL serait supérieur à 4.000 euros, deux fois plus qu’ailleurs en France.
Louisa Nécib est née à Marseille, d’origine algérienne et meneuse de jeu. La comparaison avec Zidane est tentante. Elle proteste : "Un simple raccourci". Qui ne suffit d’ailleurs pas à séduire les sponsors, hormis Adidas. Elle prêterait volontiers son image à une marque de mode mais aucune ne l’a jamais contactée. Alors, malgré un salaire confortable et une voiture prêtée par le club, elle poursuit des études supérieures : une licence éducation et motricité à l’université de Lyon. "Mais ça devient compliqué, dit-elle. Après l’entraînement du matin, j’ai plus envie de me reposer que d’aller en amphi. Je n’ai pas été assidue ce semestre. Plutôt que rendre des copies blanches aux examens, je mets donc mes études entre parenthèses pour profiter de la fin de saison avec Lyon et l’équipe de France. Je reprendrai en septembre". Sa première compétition internationale, l’Euro 2005, l’avait déjà contrainte à passer son bac en deuxième session.
Jusqu’à son départ de Lyon l’an dernier, Sidney Govou était un supporter attentif de l’équipe féminine. Mais dans l’ensemble, les joueurs se tiennent au courant d’assez loin. Louisa Nécib et ses partenaires les croisent "à la cantine et le midi et pour l’arbre de Noël". Pourtant, ce sont bien elles qui peuvent offrir une première Ligue des champions à Jean-Michel Aulas.