Opposition de fond entre une réussite et une impasse. La réussite est celle des chiffres : la représentation féminine dans les sports (même ceux qui leur étaient traditionnellement exclus) progresse et atteste d’une grande liberté de choix. En 1968, il y avait 9 % de licenciées. En 2011, le pourcentage de femmes pratiquant à l’intérieur d’une fédération est de 37,6 %. L’impasse, c’est le constat que cet accroissement n’empêche pas les femmes d’être dominées dans l’ordre sportif en tant que pratiquantes, dans les tâches d’encadrement et dans la couverture médiatique !!
« (…) D’une manière générale, même s’il y a une volonté d’impulser des transformations, ne pas oublier que le changement social ne se décrète pas, que les mutations culturelles sont longues et que les orientations prises par l'Histoire sont parfois surprenantes ( …) » Ou encore : « (…) Le changement des conduites et des mentalités ne pourra naître que d’un processus éducatif long impulsé par l’État et relayé à tous les niveaux, au-delà du temps politique. »
Une vingtaine de personnalités (voir liste en note) analyse la place de la femme dans le sport dans le cadre des travaux du « Groupe national femmes et sports » (GNFS). Ce travail a débuté le 8 avril 2011 et s’est poursuivi pendant près de neuf mois pour aboutir à un rapport dense, excessivement bien documenté et systématiquement articulé avec la vision d’une utilisation pratique. Lancée à l’initiative de la Direction des sports, cette étude n’a encore connu aucune publicité institutionnelle ou publique. Elle s’est construite avec de nombreuses consultations auprès d’experts, de chercheurs, de représentants d’institutions, de collectivités territoriales, de la Fondation de France, de l’Agence de l’éducation par le sport ou encore des services de l’État, ainsi qu’avec des auditions de professionnels issus de divers secteurs autant que des cadres techniques et des dirigeants qui ont aussi alimenté les réflexions, les références et les préconisations.
Quelques préconisations
Quelques dizaines de mesures ou de pistes de travail sont proposées qui touchent à tous les aspects pouvant faciliter l’arrivée et la progression des femmes dans le sport et les structures sportives. Plusieurs constats articulent ce train de mesures comme ceux-ci : «La pratique compétitive est un aboutissement pour quelques unes [mais] reste un impensé pour une majorité » ; « peu de femmes s’inscrivent à la formation continue des DTN et DTN adjoints (1 en 2011, 2 en 2010) » ; « (…) Les fédérations qui ont un fort pourcentage de femmes parmi leurs pratiquantes ou dirigeantes n’ont pas davantage d’arbitres féminines»
Pour plus d'informations sur les préconisations et perspectives http://alexisboudaud.blogspot.fr/2013/03/en-cette-journee-des-droits-de-la-femme.html
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