jeudi 21 mars 2013

Ligue des Champions (Quart de finale aller) OLYMPIQUE LYONNAIS 5 – MALMÖ 0












Les Reines d’Europe tiennent à leur trône. Remarquez, on avait peu de doutes là-dessus, et leur prestation d’hier soir n’a montré aucun signe d’embourgeoisement. Ce vrai match européen suggéra une autre vérité : le pedigree de Malmö nous emmena loin des déséquilibres de notre championnat. Et les joueuses lyonnaises s’en aperçurent assez vite. Bien sûr, elles n’étaient pas véritablement en danger, mais l’approche sans complexe de l’adversaire, ajouté à un pressing soutenu du milieu, les contrariait. La contrariété dura exactement dix-sept minutes, le temps d’une récupération de Schelin et d’une ouverture d’Abily pour une Thomis toute vitesse dehors. Clin d’œil céleste : un double arc-en-ciel apparut au-dessus de Gerland comme pour mieux indiquer le chemin à une équipe lyonnaise à la maîtrise avérée. 

Pourtant, Malmö ne renonça pas. Il ne renonça d’ailleurs jamais. Mais, qu’il soit dans sa version masculine ou dans sa version féminine, le football ne pardonne pas grand-chose. Ainsi, à l’énorme occasion de Mittag succéda le festival de Schelin synonyme de break.

A 2-0, les Lyonnaises choisirent de laisser venir. Encore qu’on ne soit pas absolument sûr de ce libre arbitre. On eut la fâcheuse impression, en effet, que la technique lyonnaise souffrait face au jeu physique et direct de Malmo. Comme en début de rencontre, l’impression dura peu. Jusqu’au doublé de Lotta Schelin avec au passage l’entrée gagnante de Le Sommer. Et ce curieux suspense, qui s’était invité dans la fraîcheur de Gerland, regagna gentiment le monde imaginaire. Il le regagna d’autant plus que Camille Abily désarçonna à son tour Helgadottir avant que Necib ne trouve aussi le cadre. Les Suédoises avaient beaucoup joué, beaucoup couru, et étaient très logiquement punies par des Lyonnaises revêtues plus que jamais de l’habit de tueuses de sang-froid. Dans quelque temps, on se souviendra peut-être des interventions décisives de Bouhaddi en première période, et à un quart d’heure de la fin, et de Bompastor en seconde mi-temps. En revanche, on est sûr, que sauf cataclysme jeudi prochain du côté de Malmo, l’OL est en demi-finale de la C1. Sa sixième de suite. 

Antoine Osanna

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